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Mentir sur son CV : quels sont les risques ?

Fanny Bonduelle
Révisé par
Fanny Bonduelle
Coach professionnelle et formatrice
Mis à jour le 25 mars 2025
Recruteuse qui lit le CV d'un candidat et laisse paraître ses doutes

Qui n’a jamais été tenté d’enjoliver son parcours pour répondre aux attentes des recruteurs ? Une petite omission ou imprécision par-ci, un petit mensonge par-là, il peut arriver de vouloir sublimer son CV pour apparaître comme le candidat idéal.

La pratique est plus répandue que ce que l’on pourrait croire, et de nombreux candidats prennent la décision de mentir sur une expérience professionnelle, de surestimer leur maîtrise des langues ou même de s’inventer un diplôme.

Mais, est-ce vraiment une bonne idée de mentir sur son CV ? Découvrez les risques que vous encourez si vous cédez à la tentation ainsi que des solutions pour étoffer votre CV sans passer par la voie du mensonge.

Mentir sur son CV : une pratique de plus en plus fréquente ?

À première vue, il semble que mentir n’en vaille pas la chandelle. Ajouter un ou plusieurs mensonges sur son CV devrait être la solution de la dernière chance pour décrocher un emploi en urgence.

Toutefois, la course pour l’emploi étant aujourd’hui de plus en plus dure et intense, cette pratique serait devenue monnaie courante. En effet, selon EveryCheck, une agence spécialisée sur la question, 65 % des Français auraient inclus au moins une information fausse sur leur curriculum vitae.

Ce résultat concerne toute une variété de mensonges, allant des plus « innocents » (meilleur niveau en anglais, changement d’adresse, compétences surévaluées) aux tromperies les plus importantes (faux diplômes, postes inventés, etc.).

Pourquoi mentir sur son CV ?

Si les raisons varient d’un candidat à l’autre, l’objectif est généralement le même : enjoliver sa candidature pour se présenter comme la personne idéale et décrocher le poste à pourvoir.

La concurrence est rude sur le marché de l’emploi et les candidats peuvent faire le choix du mensonge par peur de ne pas trouver de travail.

Ils peuvent notamment choisir d’embellir leurs compétences s’ils pensent ne pas avoir les qualifications nécessaires ou s’inventer une expérience sur leur CV s’ils sont passés par une période d’inactivité.

Mais, bien que le mensonge puisse vous aider à combler quelques lacunes, mieux vaut faire le pari de la vérité. Vous faire prendre la main dans le sac du mensonge peut entraîner une série de conséquences pouvant porter atteinte à la suite de votre carrière.

Quels sont les mensonges les plus courants ?

Il existe toute une panoplie de mensonges et omissions possibles dans un dossier de candidature. En voici certains des plus fréquents : 

  • Gonfler son niveau de maîtrise des langues étrangères
  • Indiquer de faux diplômes et qualifications
  • Transformer ses expériences professionnelles (CDD en CDI, etc.)
  • Inventer des postes
  • Mentir sur les dates ou rester intentionnellement vague sur la durée d’un emploi

Le mensonge est généralement utilisé pour masquer un manque de compétences ou une période d’inactivité au cours de son parcours professionnel. Mais, mentir ne vous mènera pas loin et comporte plusieurs risques.

Quelles sont les conséquences de mentir sur son CV ?

Dans la grande majorité des cas, si vous êtes pris à mentir sur votre CV, vous ferez face à des conséquences professionnelles. Les sanctions pénales restent rares et peu de petits menteurs sont confrontés à la justice.

Risques juridiques

Est-ce illégal de mentir sur son CV ? Eh bien, sachez que le recruteur a parfaitement le droit, mais aussi le devoir, de vérifier vos informations et de saisir la justice s’il découvre le pot aux roses.

La situation sera alors examinée par les tribunaux et un mensonge peut alors déboucher sur l’annulation du contrat et un licenciement pour faute grave.

Les sanctions peuvent être encore plus lourdes pour les professions réglementées comme les médecins, les architectes ou les avocats. Prétendre être médecin, sans avoir suivi la formation et obtenu le diplôme, est une escroquerie sérieuse et dangereuse.

Risques professionnels

Si vous êtes démasqué après avoir menti sur votre CV, les conséquences principales seront liées à votre crédibilité, à votre réputation et à l’avenir de votre carrière.

Voici quelques-uns des risques auxquels vous pouvez être exposé en cas de mensonge : 

  • Votre candidature n’est pas retenue
  • Vous ne passez pas la période d’essai
  • Vous êtes licencié de votre poste
  • Vous perdez la confiance de l’entreprise
  • Vous serez banni des bases de données des agences de recrutement
  • Vous obtenez une mauvaise réputation

Le bouche-à-oreille peut aller très vite entre les professionnels des ressources humaines et les personnes travaillant dans votre secteur d’activité. Dans le pire des cas, vous pourriez ne plus pouvoir postuler nulle part.

Comment étoffer son CV sans mentir ?

Tout d’abord, personne n’est parfait et les petites erreurs de parcours sont normales. Assumez-les sans vous en cacher et sans ressentir le besoin de mentir pour être à la hauteur.

Compenser un manque de compétences et de qualifications

Si vous pensez ne pas être assez qualifié, sachez que mentir risque justement de rendre votre accès à un poste plus difficile. En règle générale, les recruteurs apprécieront votre honnêteté.

Pour compenser ce manque de compétences, mettez en avant vos compétences transférables. N’hésitez pas à utiliser des informations extra-professionnelles telles que vos activités de bénévolat, vos centres d’intérêt, vos projets personnels ou vos voyages à l’étranger.

Vous pourrez ainsi montrer que vous avez plusieurs cordes à votre arc et donner une touche plus personnelle à votre candidature. Mettez en avant les éléments qui se rapprochent le plus du poste visé, même si vous les avez développés dans votre vie personnelle.

Vous pouvez aussi vous appuyer sur vos soft skills pour montrer que vous avez les qualités idéales pour mener à bien vos missions et que vous avez l’envie d’apprendre.

Justifier une période d’inactivité

Il peut être tentant de vouloir camoufler un trou dans votre parcours. Toutefois, une période d’inactivité professionnelle n’est pas une période inutile et vous pouvez réussir à la tourner à votre avantage.

Interrogez-vous sur ce que vous avez fait pendant ce temps, ce que cette période vous a appris, et inscrivez-le sur votre CV. Par exemple, s’occuper de ses enfants mobilise notamment des capacités d’organisation, de logistique, et de soin aux autres.

Une période de chômage peut, quant à elle, mobiliser des capacités de résistance au stress, de gestion de budget, de persévérance, etc. Si vous avez effectué un bilan de compétences, faites-le savoir pour montrer votre motivation pour le projet indiqué.

Faire face à un doute sur ses capacités

La recherche d’emploi est une véritable course d’obstacle et une période où il est facile de douter de vous-même. Mais, recourir au mensonge n’est pas la bonne stratégie en cas de doutes.

Pour vous rassurer, relisez vos expériences passées et faites une liste de 5 de vos réussites personnelles ou des objectifs que vous vous étiez fixé et que vous avez atteint, par exemple. Et relisez souvent ce que vous avez accompli.

Notre cerveau filtre souvent pour ne garder que ce le négatif ou ce qui ne va pas. Rappelez lui régulièrement ce que vous avez réussi pour vous sentir plus optimiste au moment de postuler.

Ayez confiance en vos capacités et défendez votre situation de manière honnête. Et dites non aux mensonges !

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